Il était très secret », a-t-on dit du poète ; parole profonde et que confirment encore ces signes indéchiffrables, ces séries d’initiales mystérieuses que nul n’a pu traduire jusqu’ici, qu’on ne traduira jamais, et qui se lisent en tête de ses grands manuscrits.
Une seule chose est sûre : ces initiales figurent des prières. Si l’on ne veut pas s’en convaincre, Lamartine nous échappera et nous ne l’interpréterons plus qu’en le trahissant. Ce n’est pas un personnage que nous puissions réduire à nos propres dimensions. Il faut en prendre notre parti. C’est un homme plus grand que son œuvre, déjà si grande.
Première étude d’Henri Guillemin, publiée en 1940, sur Lamartine, elle complète les deux déjà parues : Lamartine et la question sociale et Connaissance de Lamartine.