Paru chez Julliard en 1960, entré dans la collection de poche « 10/18 » en 1971, ce petit livre fut réédité par Utovie dès 1979, puis en 1997 et 2012, ce qui est un signe de son importance.
Guillemin raconte en ouverture de ce recueil de quatre études comment, adolescent, il s’était vu interdire la lecture du satanique Zola par un prêtre mâconnais, et à quel point, adulte, il continuait de regretter de ne pas avoir pu découvrir alors, au moins, J’accuse. Zola est en effet pour lui, dès qu’il le lit enfin, une de ces « créatures debout » qu’il admire.
Il étudie ici ses années de jeunesse, son rapport complexe au catholicisme, les fiches que tenait à jour à son sujet la police, ouvre enfin l’inattendu dossier « Claudel et Zola », et, à son habitude, renouvelle la vision humaine que nous pouvons avoir d’un Zola qui, à coup sûr, « n’était pas Satan ».