Henri Guillemin n’est pas un « historien courtois », ni un « historien courtisan », les tenants de l' »histoire officielle » le lui ont assez souvent reproché. Dans ce deuxième volume de la trilogie sur les origines de la Commune, il en donne une nouvelle fois la preuve.
Alors que le peuple de Paris résiste avec héroïsme aux forces de l’envahisseur, que Gambetta se démène pour organiser une nouvelle armée en mesure de retourner la situation militaire, le Gouvernement de défense nationale n’a qu’un souci : protéger la Propriété, la Banque, le Commerce contre la menace intérieure.
Pour ce faire, il est prêt à pactiser avec Bismarck et l’armée qui dormait jusqu’ici quand il s’agissait de se battre contre les Allemands, se réveille, dit Guillemin, quand il s’agit d’écraser le peuple soulevé. « Ouvriers, ‘moricauds’, du gibier commode et qui n’en rapporte pas moins avancement et décorations. »
Voilà qui met à mal la vision traditionnelle des choses et qui annonce pour ceux qui savent lire d’autres renoncements, d’autres trahisons à venir.
Décidément Guillemein n’est pas convenable.