Henri Guillemin reprend, sous un titre à peine modifié, La cause de Dieu, deux études sur Lamartine et Ozanam qui ont paru, en 1944, en Suisse, dans un volume intitulé La bataille de Dieu.
Il y ajoute un long chapitre sur Rousseau et Robespierre, deux destins apparentés, dont il se souviendra quand il écrira son grand livre sur Robespierre, politique et mystique.
Son but est de »attester que l’après-Voltaire n’a pas été la disparition du christianisme. »
Les témoignages ici réunis sont ceux de « quatre hommes qui ont cru en Dieu. » Pas forcément de manière orthodoxe, pas du tout comme les chrétiens de convenance qui ne s’en servent que lorsque ce Dieu sert leurs intérêts de propriétaire. Ils ont cru en un Dieu-Amour, animés qu’ils étaient « d’une passion de la justice et d’une espérance désespérée mais invincible dans [sa] réalité vivante, et cachée. »(HG)
Guillemin est de cette famille.
« Je ne cesse de remercier le sort – le Ciel- de m’avoir accordé cette chance de naître en France plutôt qu’en Arabie ou dans l’ Inde ou en Chine et de m’avoir fait connaître ce Témoin qui se nommait Ieschoua dans sa langue araméenne et qui a cru pouvoir dire, telle était sa transparence, qu’on « voyait Dieu » à travers lui. »