Publié en 1942 par l’Université de Fribourg, ce livre regroupe plusieurs études menées par Henri Guillemin dans le fil de son travail de thèse sur Jocelyn ; elles forment le versant intime d’un diptyque dont l’autre panneau, plus directement politique, sera en 1946 Lamartine et la question sociale.
Ici c’est l’existence même de Lamartine, cette existence « chargée de secrets », que le chercheur veut éclairer en publiant des inédits sur sa mère (pages du journal qu’elle tenait), sur ses amours, sur sa femme (« sa servante passionnée »), « et surtout [sur] le drame capital de cette vie : qui fut le Christ, qui est Dieu ? ».
Pour Guillemin ce n’est pas seulement le Lamartine politique qui est enfoui sous « des épaisseurs de légendes qu’il faut d’abord dissoudre » ; c’est d’abord l’homme tout court, et tel est le sens du titre : par la « Connaissance de Lamartine » nous accédons à la compréhension en profondeur de son œuvre d’écrivain et d’homme d’État.