Ce volume regroupe deux livres brefs parus en 1946 et 1948 ; tous deux visent à jeter une lumière, à l’époque très neuve, sur Lamartine homme politique.
Non, ce n’était pas, du moins plus depuis 1830, un poète « à nacelle » égaré dans les nuées ; c’était un observateur actif de la France moderne, animé de l’ambition d’en être un jour l’homme providentiel.
Pour cela il faut affronter l’explosive « question sociale », quitte à se faire, lui l’aristocrate, républicain face à une monarchie usée ; l’Histoire des Girondins, grand succès de 1847, prélude à la prise du pouvoir en février 1848.
Mais les gens de bien(s) s’alarment de voir que Lamartine veut vraiment l’égalité et la justice, et il perd vite la première place, avant d’être balayé aux élections présidentielles de décembre, et de s’enfoncer dans une longue déchéance d’homme et d’écrivain usé et ruiné.
Ces études sur le projet et l’échec de Lamartine complètent de portrait plus intime amorcé dans le Connaissance de Lamartine de 1942.
Ici et là, se met en place la méthode de Guillemin, une patiente investigation en vue de réellement comprendre, au-delà des idées reçues longtemps véhiculées par l’histoire littéraire et l’enseignement.