La bonne nouvelle – Colloque Henri Guillemin
Elle se concrétise par la photo du fronton de l’ENS.
Nous avons en effet reçu la confirmation de notre demande de réservation de la salle Dussane. Le colloque Guillemin se déroulera donc dans les mêmes conditions que celui de 2018.
Il aura fallu jusque-là vivre un petit suspense. En effet, compte tenu de la difficulté de trouver une salle dans Paris pour ce type de manifestation, à des conditions abordables, les services de l’ENS avaient été sollicités dès l’automne dernier.
J’appris alors qu’on ne pouvait rien me confirmer avant les résultats d’une campagne interne que l’administration a dorénavant décidé de lancer, destinée à recueillir les besoins internes, déterminant ainsi la disponibilité des salles.
Nos chances relevaient du jet de dé ou du poker.
Les recherches parallèles auprès des universités eurent le mérite de me confirmer qu’effectivement, cahin-caha, elles se muaient en start’up, en proposant la location de leurs amphis à des prix dépassant, pour certaines, la somme de 5000 €.
On ne m’a pas caché que corona avait bousculé les choses ; l’école ne réouvrira probablement pas avant septembre prochain.
Toujours est-il que c’est une bonne nouvelle pour nous tous.
Le colloque Guillemin est donc finalisé. Il faut encore définir les thèmes d’intervention de chacun, mais nous avons encore le temps.
Pour rappel, je remets les éléments définitifs de la manifestation. Le colloque rassemblera des intervenants reconnus dont le témoignage portera sur le thème : « Enseignement de l’Histoire et Recherche en péril (histoire politique, littéraire, économique) »
La date est fixée au samedi 28 novembre 2020, salle Dussane – Ecole Normale Supérieure – 45, rue d’Ulm 75005 Paris.
Ci-dessous, les intervenants, présentés par ordre alphabétique.
Yves Ansel
Agrégé ès lettres, docteur d’Etat, professeur émérite à l’Université de Nantes, spécialiste de la littérature française des XIXe et XXe siècles.
Patrick Berthier
Professeur émérite, ancien élève de l’ENS, agrégé de lettres, docteur d’Etat, co-fondateur de LAHG.
Benoît Bréville
Rédacteur en chef du Monde Diplomatique, Historien, docteur en histoire.
Florence Gauthier
Historienne, Maître de conférences en Histoire moderne – Université Paris VII-Denis Diderot
Rémy Herrera
Economiste, docteur d’État, chercheur au CNRS (Centre d’économie Sorbonne). Enseigne à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Fadi Kassem
Professeur dans le secondaire et en classes préparatoires aux grandes écoles, diplômé de Sciences Po Paris, agrégé d’histoire, (CPGE), ancien membre du jury du CAPES externe d’histoire-géographie.
Annie Lacroix-Riz
Historienne, ancienne élève de l’ENS, agrégée d’histoire, docteur d’Etat, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot.
Shlomo Sand (sous réserve)
Professeur à l’université de Tel Aviv, docteur d’État, historien spécialisé dans l’histoire contemporaine.
Le Prix Henri Guillemin
Nous avons pu, avant le black out, faire parvenir aux membres du jury les ouvrages finalistes. Selon le nombre d’exemplaires reçus des éditeurs, nous avons effectué soit une diffusion complète, soit défini une circulation des livres entre les membres.
A cause du confinement, celle-ci est momentanément arrêtée. Elle reprendra dès le retour à la normale, dont nous savons depuis peu qu’il interviendra à partir du 11 mai prochain.
Sans changement, le jury se réunira durant la première quinzaine de septembre prochain, dans un lieu convivial restant à déterminer.
A cause du confinement, deux ouvrages n’ont pu être diffusés et le seront à partir du 11 mai.
Il s’agit de :
Le venin dans la plume de Gérard Noiriel. Ed. La Découverte
Comment l’Amerique veut changer de Pape de Nicolas Senèze. Ed. Bayard
Je rappelle les ouvrages finalistes en cours de lecture, présentés, dans un souci de neutralité, par ordre alphabétique d’auteur.
La Guerre civile en France, 1958-62 : Du coup d’état gaulliste à la fin de l’OAS
de Grey Anderson. Ed. La Fabrique
Le Peuple Souverain et Sa Représentation – Politique de Robespierre
de Yannick Bosc. Ed. Crtiques
Récidive : 1938
de Michaël Foessel. Ed. PUF
Des Républicains ou le roman vrai des Raspail
de Ludovic Frobert. Ed. Libel
La non-épuration en France – De 1943 aux années 1950
de Annie Lacroix-Riz. Ed. Armand Colin
Eugène Varlin
de Jacques Rougerie. Ed. Du détour
La surprise – Jean-Luc Godard
Je vous laisse la découvrir par vous-même dans cette toute récente interview vidéo du cinéaste, confiné chez lui en Suisse.
Godard, aujourd’hui 89 ans (né le 3 décembre 1930), restera jusqu’au bout impertinent et caustique et….intéressant. Il ne porte pas de masque et prend un malin plaisir à fumer un gros cigare et à parler en le machouillant. Sa voix chevrotante, surtout au début de l’interview, n’arrange rien.
Godard est très clivant : on adore ou on déteste. Ses interventions sont devenues rares et lorsqu’elles surviennent, cela crée un petit événement. Ici, il a accepté de répondre en direct sur le compte Instagram de l’ECAL, (une école d’art de Lausanne) aux questions du cinéaste suisse Lionel Baier.
Mais là n’est pas la surprise. Pour bien l’entendre et la capter, car c’est très court, je vous conseille de mettre des oreillettes ou un casque.
Les fans de Godard écouteront la totalité de l’interview, mais pour aller directement au but et découvrir cette surprise, il faut mettre le curseur sur la 23e minute et à partir de là, écouter très attentivement. Vous verrez, ou plutôt, vous écouterez, ce n’est pas long, mais ça fait plaisir.
Note rédigée par Edouard Mangin
Une réponse sur « Malgré le coronavirus, de bonnes nouvelles »
Merci Edouard de nous faire connaître cette émouvante interview de Godard, et oui, on est bien content de ce qu’il dit d’HG, de son talent d’historien compétent et captivant. Il cite de nouveau son nom trois minutes avant la fin en évoquant la difficulté de mettre un texte en voix.
Ce fut une belle surprise pour cet après-midi de confinement.